NOTES
La phrase renvoie à ce texte fort étrange d’Apulée (Les Métamorphoses ou L’Ane d’or, I, 16-18, traduction J.F. Bastien, Bastien, 1787):
« Cependant j’ai vu depuis à Athènes, de mes propres yeux, un charlatan à cheval, devant le portique Pœcile, qui avaloit une épée par la pointe : et dans le moment, pour très-peu de chose qu’on lui donnoit, il s’enfonçoit par la bouche un épieu jusqu’au fond des entrailles, en sorte que le fer lui sortoit par les aînes, et la hampe par la nuque du cou, au bout de laquelle paroissoit un jeune enfant charmant qui, comme s’il n’eût eu ni os, ni nerfs, dansoit et se plioit de manière que tous ceux qui étoient présens en étoient dans l’admiration. Vous auriez cru voir ce fameux serpent que le Dieu de la médecine porte entortillé de plusieurs lubriques embrassemens, autour de sa baguette noueuse et pleine de rameaux à demi-coupés. »
Hugo avait déjà employé cette « chose vue » dans Les Misérables (III, 1, 10) : «… le mangeur d'épées du Poecile rencontré par Apulée est avaleur de sabres sur le Pont-Neuf… ».